Quand la mafia commandait les politiques, personne n’avait besoin de leur compétence. Un trottoir coûtait tant, surplus, extras et rétrocommissions inclus, 20 à 30 pour cent a-t-on appris. Aujourd’hui, les politiques sont — pour un temps — seuls pour gérer les gouvernements. Et ce n’est pas très beau. Malgré un rabais inespéré du même ordre que les anciennes rétrocommissions, qui ne sont plus payées en principe, les taxes et les fameux « tarifs » augmentent, les services diminuent et nous sommes gouvernés, dirigés devrions-nous dire (tant le maniement du gouvernail est étranger à ces gens venus de lointains espaces), par des farceurs qui se contredisent, ne semblent rien comprendre et se moquent des citoyens.
L’un arrive d’Arabie, l’autre faisait du 1500 patients en même temps qu’exercer son sacerdoce de député, un troisième roule sur les gazons de Laval avec sa voiture de fonction. Et la plupart faisaient partie d’un gouvernement que la population a mis à la porte suite à de forts soupçons de mauvaise gestion, pour éviter de dire plus.
C’est un peu comme si les Suédois allaient chercher Georges Bush pour en faire leur Premier ministre ou si l’on nommait Madoff pour diriger la Grameen Bank.
Quand nous parlons de corruption, nous parlons de pots-de-vin, de fraude, mais aussi d’un système politique corrompu comme un logiciel d’ordinateur, incapable, incompétent.
Quand assumerons-nous notre destin de peuple, de citoyens ? Au 21ème siècle, nous avons la possibilité de nous gérer nous-mêmes, avec l’aide d’un État et d’une fonction publique qui concrétiseraient nos décisions de citoyens. Nous pourrions réaliser l’égalité demain matin, arrêter cette double corruption et commencer à vivre comme de vrais démocrates, nous gouverner nous-mêmes et pour nous, comme l’exige le principe de démocratie.