Marion Fesneau-Castaing, une diplomate française arrêtée brutalement par l’armée israélienne, mérite notre reconnaissance pour avoir donné un camouflet à l’un des soldats qui a procédé au vol d’un véhicule humanitaire en plein milieu de territoires occupés par Israël. Madame Fesneau-Castaing a été jetée à terre, le canon d’une arme à quelques centimètres de sa tête. Elle a posé un geste courageux, et parfaitement justifié.
Finalement abandonnée par sa chancellerie, Marion Fesneau-Castaing a dû quitter Israël et son travail. Madame Fesneau-Castaing constituait déjà une cible pour l’armée, ayant participé avec Leila Shahid, (qui a été reçue par le gouvernement québécois en 2004), à une mission de soutien dans un village palestinien. Israël, qui viole la convention de Genève, soutient qu’elle ne s’applique pas à elle, pas plus que les résolutions de l’ONU.
Simultanément, Le gouvernement français a déplacé son consulat de Jérusalem qui desservait également des Palestiniens et, bien sûr, des arabes israéliens qui font l’objet de brimades. Un nouveau consulat français a été installé à Ramallah. Israël gagne encore de le place pour gruger un peu plus l’idée d’une capitale commune Israël-Palestine, terminer l’envahissement de Jérusalem et cantonner les Palestiniens dans les miettes géographiques qu’il veut bien leur laisser avec le silence complice des Occidentaux.
Peut-être devrions-nous comprendre, des deux côtés de l’Atlantique, que l’ensemble des politiques occidentales au Moyen-Orient et l’appui aveugle à Israël constituent un facteur de désordre et un danger permanent dans cette partie du monde.