Moscou recolonise l’Union Soviétique. Dans un mélo qui sert de programme politique à tout bon dictateur, Poutine stimule la nostalgie des Russes en avançant ses pions dans une récupération des terres que les soviets avaient conquises par la force et par une immigration forcée.
Tout de suite, après l’Ukraine, on pense à la Biélorussie (Bélarusse). Un jour ou l’autre, le peuple va se révolter, jeter son dictateur pour le remplacer par un gouvernement démocratique. Mais déjà, Moscou est prêt. Comme en Tchétchénie, il n’est pas question de perdre une autre partie de l’URSS. Poutine gardera longtemps sur le cœur ce qu’il considère comme « la perte de l’Ukraine » depuis qu’il lui semble peu probable d’annexer l’Ukraine sans grands dommages pour lui.
Poutine n’a pas la capacité intellectuelle et diplomatique que l’on attend d’un personnage politique du vingtième et unième siècle. Plutôt que de prendre la place qui reviendrait à la Russie en fonction de ses capacités, de sa puissance industrielle et commerciale, du dynamisme des peuples qui y vivent, Poutine se réduit à l’utilisation de la force et à l’exploitation de populations qui tentent de sortir de la misère. Il faut voir comment il « lutte » contre les filles des Pussy Riot en leur envoyant des gros mâles violents pour les bastonner. Quel courage !
Le dictateur Biélorusse a un ego plutôt fort. Il résiste à un projet d’union avec la Russie parce qu’il veut le premier rôle. Moscou attend. Poutine est gagnant. Le président Loukatchenko est en disgrâce en Occident et ne peut guère envisager un sort plus enviable que son homologue ukrainien déchu. Loukatchenko va tomber et Moscou annexera la Biélorussie…
Effectivement, Moscou vient juste de bomber le torse encore un peu plus en déployant des avions de combat et de transport de troupes en Biélorussie. Le bon vieux Louka, encore moins brillant que son homologue russe, croit que Poutine le soutiendra.