Nous pouvions éprouver quelque sentiment pour cette Hongrie de la première ligne, même pour une Hongrie brutale et d’extrême droite. Les Européens hurlaient au fascisme, persuadés, comme le dernier des Horaces que les autres pays qui accueilleraient les migrants avant qu’ils n’arrivent chez eux, étireraient la procession avant qu’elle les atteigne.
Malheureusement, la procession ne s’est pas étirée, alimentée « en temps réels » par les autres migrants qui poussaient par l’arrière. C’est ainsi que les réfugiés (ou plutôt ceux qui cherchent un refuge) ont coulé par-dessus les frontières. Après la Grèce, l’Italie et la Hongrie, ils s’éparpillent maintenant en Croatie, au risque de marcher sur des mines laissées par les Serbes (Il y eu une guerre en Europe récemment), puis en Slovénie. Les grands Européens se font plus discrets. L’Allemagne et l’Autriche ferment temporairement leurs frontières, ce qu’ils reprochaient à la Hongrie…Les autres inventent des chiffres dans leurs rêves, une centaine de milliers de réfugiés quand il en reste au moins le double à quitter la Syrie et l’Irak et encore 50 millions dans le monde.
Ce n’est pas l’Europe de Victor Hugo ni celle de Robert Schuman ou de Jean Monnet et des autres. C’est une Europe sans âme, hypocrite, au mieux timide, qui vient de s’engager dans une autre course contre la montre à l’issu de laquelle nous verrons son vrai visage. Il ne reste pas beaucoup de temps ni de choix. Souhaitons que l’Europe ne reste pas seulement géographique…
Merci Alain…
Envoyé de mon iPhone
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